La ville de Fortaleza a longtemps été considérée comme un haut lieu de l’exploitation sexuelle des enfants au Brésil (ECPAT International, ECPAT Brazil, décembre 2015). En 2014, c’était la deuxième ville la plus violente du pays selon le classement de l’ONG mexicaine Conselho Cidadão para a Segurança Pública e Justiça Penal (UOL Noticias, 25 janvier 2016). Les favelas sont les lieux où la prostitution de mineurs est très importante avec une pauvreté chronique, une absence d’éducation et des activités criminelles omniprésentes, notamment liées aux trafics de drogues (Nomad and Villager, 20 septembre 2016). Le développement du commerce du crack dans ces zones s’est accompagné d’une augmentation de l’exploitation sexuelle des enfants (ECPAT International, ECPAT Brazil, décembre 2015). Il apparaît que les habitants de ces quartiers représentent une plus grande menace pour les enfants que les touristes sexuels (Human Rights Council, mai 2017). L’autoroute BR-116, qui traverse 4 500 kilomètres, de Fortaleza à la frontière avec l’Uruguay, est un autre lieu emblématique de la prostitution. Elle comprendrait au moins 262 lieux d’exploitation impliquant des enfants (News.com.au, 24 juillet2016). Pour lutter contre cette prostitution, les capitales de trois États du Nord-Est, Fortaleza, Recife et Salvador de Bahia, ont mis en place des tribunaux spécialisés (Global Sustainable Tourism Review, mars 2014).