La criminalité organisée prend aujourd’hui une place prépondérante au sein du système prostitutionnel au Royaume-Uni. La nécessité de s’adapter aux méthodes policières a conduit les organisations criminelles à faire évoluer leur modus operandi en matière d’exploitation sexuelle. Bien que la prostitution de rue subsiste, elle constitue aujourd’hui un aspect mineur de l’industrie du sexe, dont l’activité majeure a lieu indoor. Les pop-up brothels, lieux « temporaires » de prostitution, se sont progressivement multipliés à travers le pays. Ils sont devenus le modèle de fonctionnement le plus couramment utilisé par les trafiquants qui déplacent leurs victimes d’un lieu privé à l’autre (appartements ou maisons à louer, chambres d’hôtel…) afin d’éviter la détection policière et de maintenir le contrôle le plus coercitif sur les femmes qu’ils exploitent en les désorientant et en les isolant toujours davantage (APPG, mai 2018). Désormais, leur mot d’ordre est : le mouvement. Créer une dynamique pour ne jamais rester trop longtemps au même endroit, changer de lieu et de jeunes filles pour diminuer les risques de repérage, telles sont les nouvelles techniques opérées par les proxénètes.